Diane Nuteau
Bien dans sa peau
Jongler avec le feu, Diane Nuteau sait faire. C’est sa passion. Mais dans sa vie de tous les jours, c’est une autre femme. Méta-Coach pour le développement professionnel et personnel, elle a une écoute particulière, celle qui apaise et amène à la réalisation de soi. A travers The Creative Brainstorming, entreprise qu’elle a fondée, cette jolie trentenaire accompagne des entrepreneurs et leur équipe dans leurs réflexions lors d’ateliers interactifs innovants. Son objectif est de favoriser l’intelligence collective, la communication interpersonnelle à divers niveaux de l’entreprise et d’encourager ses clients à sortir de leur zone de confort pour se donner les moyens d’accélérer leurs projets. Tout ça avec une touche de créativité. Sensible à tout ce qui l’entoure, Diane a abordé notre questionnaire avec sérénité et générosité.
Texte | Axelle GAILLARD – Photos : Brady GOORAPPA
La première chose à laquelle vous pensez le matin au réveil ? Quel temps il fait ? S’il y a du soleil, cela influencera mon humeur. S’il pleut, je ne sais pas trop comment attaquer ma journée.
Votre état d’esprit actuel ? Je suis ultra motivée, sereine, parce que les affaires reprennent et que je suis bien dans ma peau.
Avec qui aimeriez-vous avoir une conversation sérieuse un de ces jours ? Poutine, par rapport au contexte actuel…
Et vous lui diriez quoi ? Pourquoi ? C’était vraiment le moment-là ? Après une pandémie ?
Cinq mots qui résument votre vie ? Aventure, famille, feu, art et culture.
La chose que vous ne rateriez pour rien au monde ? J’hésite entre deux possibilités : faire un tour du monde et savourer un gâteau fait par ma maman et dont le goût est unique.
Si vous aviez la possibilité de choisir un autre métier ? J’aime mon métier par-dessus tout. Cela dit, je me verrais bien fleuriste ou présentatrice télé.
Votre devise dans la vie ? “Walk but talk.”
Votre citation préférée ? “Être heureux, c’est apprendre à choisir. Non seulement les plaisirs appropriés, mais aussi sa voie, son métier, sa manière de vivre et d’aimer. Choisir ses loisirs, ses amis, les valeurs sur lesquelles fonder sa vie. Bien vivre, c’est apprendre à ne pas répondre à toutes les sollicitations, à hiérarchiser ses priorités. L’exercice de la raison permet une mise en cohérence de notre vie en fonction des valeurs ou des buts que nous poursuivons. Nous choisissons de satisfaire tel plaisir ou de renoncer à tel autre parce que nous donnons un sens à notre vie – et ce, aux deux acceptions du terme : nous lui donnons à la fois une direction et une signification.” Une citation de Sénèque, complétée par Montaigne pour la métaphore maritime.
Votre mot préféré ? Amour.
Celui que vous n’aimez pas ? Contrôle.
Votre grande qualité ? Savoir servir l’autre et être à son écoute dans le cadre de mon métier de coach.
Un défaut qui vous joue des tours ? L’overthinking. Au point d’en faire des insomnies… Il m’arrive de me réveiller en pleine nuit et de repasser dans ma tête ce que je dois faire le lendemain ou ce qui a été fait la veille.
Votre grande crainte ? J’ai peur de regretter ma vie quand j’aurais 70 ans. C’est la raison pour laquelle j’ai changé de parcours professionnel, quittant le monde de la communication et de la publicité. J’avais peur de ne pouvoir réaliser mes rêves. Ce qui me fait penser à cette belle phrase d’Antoine de Saint-Exupéry : “Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité.”
La chose dont vous êtes le moins fière ? D’avoir un jour fait pleurer ma mère… Je devais avoir 12 ans et, avec mon frère de 8 ans, nous avions eu la merveilleuse idée de partir en vadrouille sans réellement penser aux conséquences. Nos parents étaient angoissés et nous ont cherché partout… Nous avions rigolé tous les deux de cette escapade et un peu moins en apprenant que nous étions punis pendant toutes les vacances !
Une réussite, une seule… ? De pouvoir être alignée à la personne que je suis, d’être bien dans ma peau et dans ma tête, d’être moi-même.
Ce que vous détestez par-dessus tout ? Le mensonge. Il n’y a rien de plus destructeur.
L’activité dont vous ne vous lassez jamais ? Errer pendant des heures dans une galerie d’art, une expo ou un musée. Je me mets toujours à la place de l’artiste.
La dernière fois que vous avez pleuré ? Après une séance de coaching… C’était après avoir écouté l’histoire dure et poignante d’une cliente. Sa douleur était palpable et quand elle est partie, quand la casquette du coach est tombée, j’ai pleuré à chaudes larmes…
Le remord qui vous poursuit ? D’avoir perdu mon temps en tant que jeune adulte avant de trouver cet engouement de devenir une éternelle assoiffée de connaissance.
La couleur qui vous parle ? Le vert. Celui de la nature qui apaise, des plantes et des fleurs, de la forêt où j’aime me ressourcer.
Le bruit qui vous apaise ? Celui de l’eau qui coule dans une rivière. Plutôt une musique qu’un bruit.
A quoi êtes-vous accro ? A mon téléphone et au travail !
Si ce n’était pas Maurice, où aimeriez-vous vivre ? Au Brésil… C’est un pays extraordinaire que j’ai eu la chance de visiter en 2013. De surcroit, je parle portugais.
Cinq personnalités qui vous inspirent ? L’entrepreneur britannique Richard Branson, qui a connu un incroyable succès avec Virgin Group ; l’écrivaine noire américaine Maya Angelou, exemple de résilience et d’humilité, figure importante du mouvement américain pour les droits civiques et emblème de la vie culturelle et politique de son pays ; Oprah Winfrey, une véritable femme d’influence, capable de peser jusque sur le résultat des élections présidentielles aux Etats-Unis ; Jim Rohn, un entrepreneur américain, écrivain et coach en développement personnel et en motivation dans le monde des affaires…. Pour la cinquième personnalité, je laisse la place à la personne qui saura me surprendre dans la vie. Une personne lambda qui possède des valeurs dans lesquelles je me reconnais.
L’année que vous aimeriez avoir connu ? 1985, l’année de ma naissance. Pour voir comment les gens vivaient, leur pouvoir d’achat, comprendre leur vie et leur façon de l’appréhender.
Le dernier livre que vous avez lu ? La biographie de Serge Constantin, “Le locataire du Plaza”. Ce livre permet de réaliser la grandeur, la richesse et la diversité du fond artistique légué par cet homme ; de comprendre à quel point il était un pionnier et un précurseur de l’art à Maurice. Il dépeint la façon dont les projets étaient construits, la communication autour des spectacles… Il montre à quel point les Mauriciens aimaient aller au théâtre, ne se lassaient pas des opéras et opérettes… Le Plaza était alors vivant.
La chanson que vous ne vous lassez jamais d’écouter ? “Il jouait du piano debout”, de France Gall. J’adore la chanter en karaoké.
L’expression qui vous poursuit ? Super !
Le prénom que vous enviez ? Aucun. Je suis très reconnaissante du prénom que m’ont donné mes parents.
La personne que vous auriez aimé être ? Personne d’autre ! J’ai la chance d’être bien dans ma peau. Je suis sans cesse en construction et surtout en adéquation avec ce que je suis.
Les personnes que vous aimeriez remercier ? Mes parents. Je suis issue d’une famille unie et c’est une chance. Je suis bien encadrée, avec deux mentors, des coaches, des amis sincères et présents. Je préfère ne pas citer des noms de peur d’en omettre quelques-uns. En fait, j’aimerais remercier tous ceux qui m’ont accompagnée dans la vie. Je suis reconnaissante de toutes les mains tendues sur mon parcours.
La personne sur qui vous pouvez toujours compter ? Ma mère, sans hésiter.
Si un magazine vous consacrait sa une, quel devrait en être le titre ? Bien dans sa peau.
Sur votre épitaphe, on lira quoi ? “Tout a commencé par l’amour et un rêve.” Cela pourrait dire tellement de choses.
Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous qu’il vous dise après votre mort ? Bienvenue ! Je t’ai réservé une super place !
Avez-vous menti au cours de cette interview ? Non !