Laetitia Darche

Energie débordante

Associer un visage connu à une enseigne qui cherche à se faire connaître, c’est astucieux. Surtout si ce visage emmène son sourire, son dynamisme, ses compétences et son réseau. RMCLUB, l’adresse fitness tendance du moment, a flairé la bonne affaire en confiant son département ventes et marketing à Laetitia Darche. Portrait.

Texte : Jean-François LECKNING | Photos : Gada SCHAUB

De reine de beauté à ambassadrice de sport, le parcours de Laetitia Darche était semble-t-il tout tracé. “On va dire qu’il n’y a pas de hasard”, reconnait celle qui fut, en 2010, à 19 ans, l’une des plus retentissantes Miss Mauritius du siècle nouveau. La voilà, onze ans et des poussières plus tard, qui arpente avec la même élégance, mais certainement plus de maturité, les allées de RMCLUB, la nouvelle adresse fitness de Forbach, dont elle est la responsable ventes et marketing.

“Ce projet, je l’ai vu naître ; J’ai été présente à chaque étape : la réflexion, le chantier, l’inauguration… J’en suis d’autant plus fière que nous sommes déjà, quasiment un an après l’ouverture, la référence du marché”, témoigne la jeune trentenaire, qui a grandi entre la Belgique et l’Espagne.

On a beau essayé de parler d’elle, de sa vie, de ses échecs, de ses réussites, le sujet semble la passionner moyennement. Du moins à ce stade. Elle ramène inlassablement la conversation à RMCLUB. “Parce que c’est mon quotidien, mon actualité, ce qui me définit le plus aujourd’hui…”

Il faut dire que RMCLUB est unique en son genre et propose une expérience sportive premium jamais atteinte à Maurice. La structure, qui s’étend sur près de sept mille mètres carrés, intérieur et extérieur compris, est clairement la plus imposante de l’île. Côté architecture et décor, le promoteur, Rémy Mabillon, n’a pas fait les choses à moitié, misant sur un environnement épuré et spacieux qui se marie au fonctionnel.

Côté activités, la diversité de l’offre étonne. Si l’escalade, avec quinze voies disponibles le long d’un mur qui culmine à dix-huit mètres, ne manque pas d’attirer les plus braves, ce sont les sports de raquettes qui ont la cote avec notamment cinq courts de padel, quatre de tennis, trois de squash (dont un entièrement vitré aux normes internationales PSA) et deux de badminton. Les sports collectifs n’ont pas été oubliés. En intérieur, trônent deux terrains de foot five. A l’extérieur, on peut y jouer du basket ou du volley.

Mais c’est évidemment l’espace cardio-musculation qui retient le plus l’attention. Il s’étend sur deux niveaux totalisant 1500 mètres carrés avec, en prime, un circuit E-gym de dernière technologie doté neuf appareils. Les utilisateurs y sont connectés grâce à un bracelet électronique qui intègre leurs données individuelles, notamment l’âge ou l’indice de masse corporelle, ce qui permet aux appareils de se configurer automatiquement. “Pour ceux qui veulent se remettre en forme ou renforcer leur masse musculaire sans avoir à se mettre dans le rouge, cette plateforme d’entraînement est idéale. Nous avons soigné chaque détail pour proposer la plus belle expérience d’entraînement possible”, insiste Laetitia, la voix débordante de passion.

Dans une industrie du fitness en pleine ébullition qui voit s’installer aux quatre coins de l’île une multitude d’enseignes proposant des abonnements à des prix de plus en plus compétitifs, la jeune femme a compris dès le départ que le vrai challenge était de convaincre les potentiels abonnés. Elle s’y est prise très tôt, alors que le club entamait à peine sa phase de chantier. “A l’époque, j’avais beaucoup misé sur notre showroom, qui se voulait la première vitrine du club. J’ai vendu nos premiers abonnements à travers des visites virtuelles et j’avais pu, déjà, constaté que l’engouement était réel”, se félicite cette spécialiste de la com qui a su, dans le discours, misé sur la valeur ajoutée et le côté premium de l’offre pour convaincre ses premiers clients.

Plus qu’une simple enseigne sportive, RMCLUB revendique fièrement son côté country-club. “Parce que c’est d’abord un lieu de vie. Nous avons pris le soin d’intégrer les dimensions familiale, sociale et même professionnelle. La garderie, le lounge bar, le restaurant ou encore les espaces de coworking, pour ne citer que quelques exemples, renforcent considérablement notre offre”, explique Laetitia. “On veut que nos clients s’imprègnent des lieux, qu’ils ressentent une énergie positive chez nous, qu’ils aient envie d’y rester le plus longtemps possible…”

Impacté par les deux confinements qui ont, comme partout ailleurs, retardé plusieurs échéances, RMCLUB tourne déjà autour de 1200 abonnement. Et ce n’est probablement pas fini tellement l’enseigne de Forbach fait le buzz. “Mais, attention !”, prévient la jeune femme. “Qui dit plus de membres, dit plus de rush aux heures de pointe. Le défi, il est là : garder le niveau d’accueil et de service malgré l’excédent de demandes ; continuer à se rapprocher de l’excellence.”

La com, le PR, le marketing, c’est quelque part une continuité logique dans la carrière professionnelle de Laetitia Darche qui, il y a deux ans, était consultante à son compte et proposait à ses clients des stratégies pour réseaux sociaux, des créations de contenus, des campagnes de rebranding, des lancements de produits et même de l’événementiel quand l’occasion se présentait. “Je touchais un peu trop à tout finalement…  Au fond, je ressentais le besoin de focaliser mon énergie sur un projet fort et viable. J’avais besoin de me poser, d’assurer mon avenir. Être multidisciplinaire, c’est bon pour un temps. Et là, j’avais eu ma dose.”.

Quand, à travers des amis en commun, elle a fait la connaissance de Rémy Mabillon, porteur du projet RMCLUB, elle a vu s’ouvrir une porte intéressante. “Il n’a pas eu besoin d’un long discours pour me convaincre. Je me suis très vite identifiée à son projet, mais surtout à sa philosophie de travail, à ses valeurs, à sa vision”, admet Laetitia. “C’est un passionné qui accorde beaucoup d’importance au capital humain. Ça a collé dès le début, que ce soit avec lui ou avec Lionel, le directeur du club. J’ai tout de suite compris que la suite de ma carrière allait s’écrire ici.”

Quand on demande à Laetitia si elle se considère, à sa façon, le visage de RMCLUB, elle se la joue modeste. “Non, je ne suis qu’un des visages du club, pas le visage ! Nous sommes une équipe. Ici, chacun est à sa place et fait vivre l’enseigne au quotidien.” Pourtant, au-delà de ses compétences, de son dynamisme et de son éternel sourire, c’est très certainement parce que son réseau s’étend bien au-delà de la moyenne générale que Rémy Mabillon a flairé la bonne affaire en recrutant l’une des égéries commerciales les plus connues de Maurice. Il savait qu’elle avait beaucoup à apporter à son projet alors embryonnaire. Dans un pays où associer un visage connu à une marque qui souhaite se faire connaître vaut plusieurs campagnes de pub, c’était finement jouer.

Aussi étonnant que cela puisse aujourd’hui paraître, Laetitia Darche n’a pas toujours été portée sur le sport. Certes, elle faisait attention à son alimentation, histoire de garder la ligne imposée à une top model, mais le sport, à vrai dire, très peu pour elle. “Au lycée, c’était le dernier cours auquel j’avais envie d’assister. La cata !”, rigole-t-elle avec recul. C’est seulement quand elle a été plébiscitée Miss Mauritius que Laetitia s’est mise au fitness. “J’avais, à contre-cœur, intégré l’idée que ça faisait partie du cheminement de n’importe quelle fille qui aspirait à briller sur la scène internationale. A un tel niveau, les candidates sont hyper branchées fitness… Alors, forcément, je m’y suis mise aussi.”  

Si, à l’époque, Laetitia se contentait de trois séances par semaine, c’est devenu aujourd’hui un rituel quotidien. Et les résultats sont visibles. Sa prise de masse musculaire a transformé celle qui, autrefois, n’était qu’une silhouette élancée sur les catwalks. “Mon corps, c’est mon temple. Et puisqu’on ne vit qu’une fois, il faut en prendre grand soin. Le sport, c’est une façon pour moi de canaliser mon stress… C’est mon moment à moi.”

Aussi, quand après une longue journée de travail, Laetitia range tailleur et talons pour enfiler ses gants de boxe, c’est qu’elle ne va plus tarder à rentrer dans sa bulle. C’est dans le kickboxing, sa discipline de prédilection, qu’elle évacue le plus souvent son énergie débordante. Autant vous prévenir tout de suite, dans ces moments-là, il est préférable de garder ses distances car ça cogne fort !