Vishal Kawal

Passionné de météorologie et de sciences, très actif sur la page Facebook de “Storm Tracking”, Vishal Kawal, 38 ans, est infirmier à l’hôpital Victoria, à Candos. Il s’est prêté à notre rubrique avec enthousiasme et spontanéité.

Texte : Axelle GAILLARD

J’AI LU… “Le Chercheur d’Or”, de Jean-Marie Gustave Le Clézio. J’ai découvert ce roman quand j’étais collégien et depuis je n’ai de cesse de le relire. Il y dépeint avec une étonnante précision le cyclone de 1892. Il a forcément recueilli des ressentis et le vécu de personnes ayant témoigné de ce cyclone, tant son texte est poignant et vrai. Je vous lis quelques passages qui m’ont marqué : “Au début, il n’y a pas de vent. Tous les bruits sont suspendus, comme si les montagnes retenaient leur souffle. C’est cela aussi qui fait battre mon cœur ; ce silence qui vide le ciel, qui fige tout.” Et puis, ce passage : “Puis vient sur la vallée le bruit de l’ouragan, comme un troupeau qui court à travers les plantations et les broussailles, et j’entends aussi le bruit de la mer, terriblement proche. Nous restons figés sur la varangue et je sens la nausée dans ma gorge, parce que je comprends que l’ouragan n’est pas fini. Nous étions dans l’œil du cyclone.”

J’AI VU… “Titanic”, ce film dramatique américain écrit, produit et réalisé par James Cameron, sorti en 1997. Ce film a su intégrer à la fois l’histoire et la fiction. Ce que j’ai surtout retenu c’est le vécu de la vieille dame, Rose, interprétée par Gloria Stuart. Et aussi le vécu de tous les passagers, peu importe les différences de classes sociales, ils étaient tous sur ce bateau pour aller vers un autre pays, ils rêvaient d’ailleurs, de refaire leur vie. Tous ont été pris dans une calamité imprévisible, dans un processus de destruction… Cela me fait penser au cyclone Idai, qui était passé sur le Mozambique en mars 2019, faisant plus de 1000 morts et 15 000 habitations détruites… Des habitants étaient restés bloqués plusieurs jours sur les toits de ce qu’il restait de leur maison en attendant les secours. En ce moment, le monde vit une autre calamité avec cette pandémie qui nous paralyse. Comme sur le Titanic, il y a ceux qui ne pensent qu’à sauver leurs peaux et ceux qui réalisent que nous coulons tous et qu’il est primordial de s’entraider. Les gens ne voient pas toujours le drame humain.

J’AI ENTENDU… La musique électro ! Elle est tellement dansante. Je pense surtout à deux titres : “Love Is Gone” de David Guetta et “World Hold On” de Bob Sinclair. Ça me ramène aux années 2000, quand j’étais en étude et que nous allions en boîte. Une époque d’insouciance, festive et heureuse. Cela fait plus de quinze ans et nous n’avons pas oublié ! Nous nous sommes tous revus il y a deux ans et nous avons réveillé ces tubes, histoire de nous projeter dans cette ambiance d’éternelle jeunesse.