ANNELISE NUTEAU
Modèle unique !

Tous les stéréotypes de la top model jet-setteuse tirée à quatre épingles s’évaporent quand on prend le temps de connaitre Annelise Nuteau. A 31 ans, elle se reconnait surtout dans des principes et des valeurs qui lui sont aujourd’hui chers.

Texte : Yianna AMODINE – Photos : Eric LEE

Si son visage vous semble familier, c’est que vous avez dû le croiser un jour sur un panneau publicitaire, ou peut-être dans un défilé… Car Annelise Nuteau a été mannequin les trois quarts de sa vie ! Une petite demi-heure passée en sa compagnie suffit cependant pour se rendre compte qu’elle est beaucoup plus qu’un sourire figé. Extravertie, ouverte d’esprit, assidue, passionnée, fidèle à ses principes ; voilà autant de traits de caractère qui la décrivent parfaitement et qui composent une personnalité charmante.

J’ai rendez-vous avec Annelise dans un café de Grand-Baie. Tous les stéréotypes de la top model jet-setteuse tirée à quatre épingles s’évaporent rapidement pour laisser place à une jeune femme humble et naturellement radieuse. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Annelise, 31 ans, a la parole facile. Elle brise tout de suite la glace en me racontant une anecdote ; une histoire de dholl-puri, avec, en prime, sa meilleure adresse dans le nord. Le ton est donné !

Annelise Nuteau est, depuis trois ans et demi, responsable des ventes et du marketing pour le compte de la Distillerie de Labourdonnais. Un métier qui lui va comme un gant. Ainsi, elle se rend dans les hôtels, les restaurants et les cafés de l’île à la rencontre de potentiels clients pour les produits que commercialise son employeur. “C’est parfois épuisant, mais j’aime conduire. J’ai besoin de bouger, je ne peux pas rester en place !” Pour la jeune femme, le plus important dans la vente c’est la présentation ; la manière dont on vend sa marque, son produit : “L’attitude, la discipline, les mots, le savoir-faire, la persévérance… Il faut que je sois moi-même convaincue pour que j’arrive à être convaincante. Pour y arriver, j’en ai fait une passion.”

Notre interlocutrice n’a pas toujours eu cette poigne de fer. Après avoir arrêté ses études en forme 5, elle a graduellement gravi les échelons pour trouver sa voie… Elle débute sa vie professionnelle dans un centre d’appels, pour ensuite travailler dans l’événementiel, puis dans l’automobile avant de rejoindre ce qu’elle appelle “la cour des grands”. Elle s’y est jetée de plain-pied, tout en agrandissant son réseau.

“J’ai réalisé très tôt que je ne pouvais rester enfermée dans un bureau derrière un ordinateur. Moi, j’ai besoin de voir du monde, de parler, de m’enrichir à travers l’expérience des autres. J’aime le contact humain”, confie-t-elle. Son expérience dans le mannequinat rentre alors en jeu et lui permet de briser la glace dans son métier…

Mannequin par hasard

C’est à l’âge de huit ans qu’Annelise a effectué son premier casting: “Ce jour-là, je devais passer la journée avec une amie de ma maman et ses enfants, qui étaient en vacances à Maurice. Ils devaient se rendre à un casting et je les ai accompagnés ! J’en ai fait d’une pierre deux coups.” Puis, poussée par sa sœur, qui faisait également du mannequinat, elle commence à se prendre au jeu, ce qui lui permet de casser sa timidité de petite fille. “Depuis ce jour, je n’ai jamais arrêté”, s’amuse-t-elle à nous raconter. C’est donc tout à fait par hasard qu’a commencé la carrière d’Annelise. Elle a cependant toujours voulu rester en freelance, collaborant avec des agences sans pour autant les rejoindre. Au fil des années, elle participe à des défilés de mode, fait des photos commerciales pour des marques et apparaît dans des vidéos pour des campagnes publicitaires.

Aujourd’hui, la jeune femme poursuit son petit bout de chemin dans ce métier. Avec une réputation qui n’est plus à faire, Annelise est régulièrement sollicitée par des agences ou des particuliers et continue à se faire connaître à travers le bouche à oreille. Cependant, elle a pris de la maturité et fait des choix plus réfléchis par rapport aux projets sur lesquels elle veut travailler : “J’ai aujourd’hui davantage envie de me positionner, dans les shootings ou les prises, comme une femme affirmée. Il faut que ce soit en accord avec ma personnalité et mon éthique. Je suis plus sensible à l’image que je projette.”

Au-delà d’être une activité professionnelle annexe qui lui permet d’arrondir ses fins de mois, le mannequinat représente, pour Annelise, un véritable moyen d’expression, bien qu’elle ne s’est jamais considérée comme réservée. “Je suis issue d’une grande fratrie avec trois petits frères et une grande sœur. Il y a toujours eu beaucoup de communication entre nous. Le mannequinat a été une ouverture, il m’a permis de me démarquer”, confie-t-elle. Elle essaye de s’éloigner au maximum des clichés qui peuvent être rattachés à ce métier et de rester humble, naturelle, authentique. Elle résume en toute simplicité : “Je ne suis pas une ‘je’!”

Annelise est pleine de ressources. Passionnée par la décoration, elle aime conjuguer travail et plaisir en imaginant des bars de dégustation et des coffrets écologiques et artisanaux. Egalement férue de voyages, elle s’octroie un moment de déconnection chaque année pour aller à la découverte de nouvelles cultures. Au programme bientôt : un road trip en Europe !

Notre interlocutrice n’est cependant pas très emballée à l’idée d’avoir atteint la trentaine. “J’adorais les twenties”, nous dit-elle, nostalgique. Pour elle, la trentaine est synonyme de maturité et de stabilité. C’est donc tout naturellement qu’elle a fait le pas, il y a tout juste un an, de quitter le toit familial pour s’installer plus près de son bureau, avec son copain, son Léo, l’amour de sa vie : “Quand je l’ai rencontré, j’ai tout de suite su qu’il sortait du lot ! Il m’est aussi d’un grand support dans mon travail ; c’est un jeune entrepreneur avec une grande ouverture d’esprit.”

Jeune, dynamique, ambitieuse et amoureuse, mais pas que… Pour Annelise, il est primordial pour les jeunes de savoir d’où ils viennent et d’adhérer à des principes et des valeurs afin de ne pas se perdre : “Le plus important pour moi c’est d’être entourée de gens vrais et faire des choses qui ont du poids…”