Julie Ducasse

Bien dans ses baskets

Julie Ducasse est une jeune femme de 31 ans simple et généreuse qui sait s’adapter à des situations hors du commun. C’est lors du deuxième confinement, en début d’année, que cette Albionnaise bien dans ses baskets a eu la géniale idée d’organiser des “Lives” sur sa page Instagram avec des personnalités locales de plusieurs horizons. “Ansam ek Julie” a ainsi été diffusé pour la première fois sur sa plateforme le 12 mars et le concept a fait le buzz au fil des semaines. Parmi ceux et celles qui sont passés dans les filets de Julie figurent la chanteuse Anne Ga, le comédien Christophe St-Lambert, l’actrice et mannequin Neeshi Beeharry, la femme d’affaires et plongeuse Marine Ferrat ou encore le député Shakeel Mohamed…

TEXTE : Axelle Gaillard

AUTOPORTRAIT > “Je suis tout simplement moi, en toutes circonstances. Joviale, sociable, je vais toujours me battre pour atteindre les objectifs que je me suis fixée dans la vie. Je travaille comme chef de projet dans une agence de publicité et j’adore mon métier. J’ai fait un BTS de communication des entreprises en France et j’aime beaucoup ce milieu. Je vis toujours chez mes parents et j’en suis heureuse. Le matin, je me plais à planifier minutieusement ma journée en prenant mon café.”

SON CÔTÉ YIN > “Je suis une personne loyale et fidèle en amitié. Quand j’ai confiance en quelqu’un, je suis prête à tout faire pour l’aider. La loyauté est selon moi possible quand nous avons la liberté de choisir où nous portons notre engagement et notre respect. Cela dit, on ne peut respecter l’autre si l’on ne se respecte pas soi-même.”

SON CÔTÉ YANG > Je peux parfois me laisser submerger par le stress et perdre le contrôle de la situation. J’apprends à me poser, à reconsidérer calmement ce qui me tracasse, histoire de ne pas être envahie par mes émotions ou ma fébrilité du moment. C’est primordial si on veut vivre plus sereinement et en plénitude avec les autres et avec nous-mêmes. Mais c’est du travail !

 

EN DEUX MOTS…

L’île Maurice de Julie ? Je souhaite que notre nation soit réellement soudée, pas uniquement dans les mots, mais dans les faits, et qu’il n’y ait plus de démarcations. Ici, nous considérons souvent l’autre comme un étranger alors que ces barrières sociales volent en éclats quand nous voyageons. Là, nous sommes tous Mauriciens. Je rêve donc d’une île Maurice sans différences. Et libre surtout.

>Vous quitteriez tout pour… Oh, pour faire le tour du monde ! Pour rencontrer des gens de cultures très différentes qui partageraient avec moi leur conception du monde, leurs valeurs, leur spiritualité ou encore leur façon de vivre.

Une source d’inspiration ? Mes parents. Ils sont toujours là, ensemble, malgré les difficultés de la vie. Leur façon de nous éduquer est pour moi un modèle que j’aimerais perpétuer à mon tour quand j’aurais besoin d’élever mes propres enfants.” 

PRENDRE OU LAISSER…

> Un gâteau au chocolat bien crémeux ? Je prends sans hésiter ! Il faut savoir se faire plaisir parce qu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait.

> Un an sur une île déserte loin de tout ? Je prends. La solitude permet de se retrouver, d’aller vers soi. Ce mouvement vers l’intérieur est un mouvement intime, personnel, pour mieux vivre sa vie et mieux cheminer.

> Se lancer dans un tour du monde ? Je prends. Je commencerais par l’Amérique latine. Le Pérou m’attire. Je rêve d’aller visiter le Machu Picchu, cette citadelle inca installée en hauteur, dans les montagnes des Andes.

MON AVIS SUR…

> Le débat autour de la vaccination ? Moi je suis pour ! Je me suis faite vaccinée pour le bien de ma famille, pour les protéger. Je pense que tous les discours peuvent se résumer à peu de choses et les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur dix personnes décédées de la Covid, huit n’étaient pas vaccinés. Il est urgent de se faire vacciner.

> L’ouverture des frontières ? Nous n’avons plus le choix ! Mais je comprends que cela puisse faire peur. L’économie du pays dépend beaucoup du tourisme ; je n’apprends rien à personne. Avec des protocoles adaptés et des procédures bien établies, je pense qu’on pourra y arriver.

> L’égalité des genres ? La route est encore bien longue ! Quand ce concept sera bien ancré dans les mœurs et dans les mentalités des gens, ici comme ailleurs, tout le monde aura la possibilité d’exploiter pleinement leur potentiel. Les enfants sont exposés à ces inégalités très tôt à travers des livres, des manuels scolaires, les médias, la publicité… Il faudrait vraiment que les mentalités évoluent dans le bon sens.

JE SUIS…

  • Dingue de… voyages ! Mon dernier était à New-York, juste avant le premier confinement.
  • Fière de… ma famille ! Je suis heureuse d’en faire partie.
  • In love with… tous ces moments de qualités et de bonheur passés avec mes proches.
  • Révoltée par… la pollution ! Les Mauriciens ne sont pas conscients de l’importance de protéger notre planète.
  • Pleine d’espoir quand… je réalise tout ce que j’ai pu accomplir dans ma vie à 31 ans. Je me dis que tout est possible.