Silvana Pareemamun

Entre deux JT !

Silvana Pareemamun a étudié le management et les affaires à l’université de Maurice. C’est pourtant à la télévision, sur le plateau de la MBC, que cette ancienne élève du Couvent de Lorette de Saint-Pierre se distingue depuis bientôt dix-neuf ans. Présentatrice du journaliste télévisé dans un contexte pas toujours évident, elle exerce son métier à sa façon, comme elle peut, avec élégance.

Texte : Jean-François LECKNING
Photos : Kendy MANGRA

La première chose à laquelle vous pensez le matin au réveil ? A faire une prière pour mes filles, Chiara, 12 ans, et Anya, 10 ans. Pour que Dieu les protège quand elles sont loin de moi.

Votre état d’esprit actuel ? Je suis sereine et optimiste. C’est vrai que le contexte ne s’y prête pas avec la crise sanitaire et ce deuxième confinement, mais je m’efforce de positiver. C’est dans ma nature. Et je rends grâce à Dieu pour tout ce que j’ai.

Avec qui aimeriez-vous avoir une conversation sérieuse un de ces jours ? Avec ma fille ainée, Chiara.

Et vous lui diriez quoi ? Dans un an, elle deviendra officiellement une adolescente. On parlera de ce passage, de mon soutien inconditionnel dans les moments difficiles qu’elle traversera et qui seront inévitables. Mais on parlera aussi des moments de bonheur que je lui souhaite de vivre pleinement.

Cinq mots qui résument votre vie ? Maman, Journaliste, Home, Voyage et Bonheur…

La chose que vous ne rateriez pour rien au monde ? Un nouveau voyage à New York. C’est une ville qui m’a beaucoup marquée. J’y suis allée en 2019 pour l’assemblée générale des Nations unies. A Manhattan, il se passe toujours quelque chose. Les gens sont pressés, certes, mais j’ai ressenti plein de bonnes vibrations. Et puis il y a Time Square, la capitale du marketing, ses billboards et ses lumières… Je marchais dans les rues de New York à 23h sans ressentir aucune frayeur. A refaire.

Si vous aviez la possibilité de choisir un autre métier ? Je serais puéricultrice.

Votre devise dans la vie ? Tous les matins du monde sont sans retour.

Votre citation préférée ? “You are never given a dream without also being given the power to make it true.” (Richard David Bach).

Votre mot préféré ? “Câlin” ! Dans ma famille, il y avait beaucoup de pudeur par rapport aux expressions physiques. Avec mes filles, c’est différent. Je me rattrape. Nous sommes très câlin toutes les trois.

Le mot que vous n’aimez pas ? “Reptile”… J’ai une phobie de tout ce qui est lézard, serpent etc. Rien que le mot me donne la chair de poule…

Votre grande qualité ? L’empathie. Du moins je le pense et je l’espère.

Un défaut qui vous joue des tours ? Le scepticisme. Tant que je n’ai pas vu de mes yeux vu, j’ai du mal à croire. Ça m’a parfois été utile d’être sceptique. Pas toujours.

Votre grande crainte ? De mourir avant d’avoir vu grandir mes enfants.

La chose dont vous êtes le moins fier ? J’utilise mon joker ! (Rires)

Une réussite, une seule… D’avoir pu construire ma maison toute seule, comme une grande, tant bien même que je ne m’y connaissais pas en construction, en plomberie ou en électricité.  Bâtir une maison, ce n’est pas une mince affaire. J’y suis arrivée et j’en suis fière.

Ce que vous détestez par-dessus tout ? La méchanceté gratuite.

L’activité dont vous ne vous lassez jamais ? Regarder un bon film. J’ai un faible pour les réalisations de Pedro Almodovar ; j’aime son regard sur les femmes. J’ai pleuré en regardant “Parle avec elle”.

Justement… La dernière fois que vous avez pleuré ? C’était il y a deux semaines, à la mort de ma grand-mère maternelle. J’ai grandi avec elle. C’est un roc que j’ai perdu.

Le remord qui vous poursuit ? Ce n’est pas vraiment un remord, plutôt un regret. Celui de n’avoir pas passé assez de temps avec mes filles quand elles étaient bébés. Elles ont grandi trop vite.

La couleur qui vous parle ? On m’a fait observer que j’aimais bien le noir ou le blanc. Pas de demi-mesure. Mais j’ai pourtant une préférence pour le jaune, qui symbolise pour moi la lumière.

Le bruit qui vous apaise ? Le silence (Rires) Je souffre de migraine, ça doit être pour ça !

A quoi êtes-vous accro ? A la glace au parfum de pistache.

Si ce n’était pas Maurice, où aimeriez-vous vivre ? Dans un de ces pays scandinaves qui arrivent toujours en tête de tous les classements.

Cinq personnalités qui vous inspirent ? Malala Yousafzai, Rosa Parks, Maya Angelou, Coco Chanel et Nelson Mandela.

L’année que vous aimeriez avoir connu ? Les années soixante. Pour les tenues vestimentaires et la richesse culturelle de cette période.

Le dernier livre que vous avez lu ? Je relis en ce moment “L’Alchimiste” pour la deuxième fois, mais je ne l’ai pas terminé.

La chanson que vous ne vous lassez jamais d’écouter ? Le “Ave Maria” de Schubert.

L’expression qui vous poursuit ?  LOL… Je l’entends et je le lis très souvent. On n’y échappe pas.

Le prénom que vous enviez ? Alexandra. Ça fait très royal je trouve (Rires).

La personne que vous auriez aimé être ? Ma fille Anya pour sa personnalité exceptionnelle. Elle est le contraire de ce que je suis. Une éternelle rêveuse.

La personne que vous aimeriez remercier ? Ma mère, pour avoir cru dans l’éducation des filles à une époque ou le contexte ne s’y prêtait pas forcément.

La personne sur qui vous pouvez toujours compter ? Une personne qui m’est chère et qui se reconnaitra.

Si un magazine vous consacrait sa une, quel devrait en être le titre ? “L’idéaliste”

Sur votre épitaphe, on lira quoi ? “Tu vis dans nos cœurs.”

Si Dieu existe, qu’aimeriez-vous qu’il vous dise après votre mort ? “Tu as été à la hauteur de mes espérances.”

Avez-vous menti au cours de cette interview ? Non.