Corinne de Baize

Remise en scène

La vie ne lui a pas toujours fait de cadeau, mais Corinne de Baize n’a jamais hésité à se relever. Pour Samuel et Kyllian, ses deux fils. Pour ses centaines de filles des Lorettes, où elle enseigne depuis bientôt trente ans. Mais aussi pour Theatralis, sa troupe, qu’elle a brillamment dirigé le mois dernier pour redonner vie à la plus moliéresque des pièces de théâtre, “Les Fourberies de Scapin”.

AMOUR. L’amour me guide. Je peux tout faire par amour. Et je fais tout avec amour et passion. Les grands sentiments, les relations bisounours, j’adore ça. J’ai la chance d’être entourée d’une multitude de gens qui m’aiment et que j’aime. Souvent des amis de longue date que je chéris et dans les bras desquels je me jette avec enthousiasme à chaque retrouvaille.

BIENVEILLANCE.  Quand je réussis à surmonter mon agacement, mon impatience ou ma colère pour rester bienveillante, je le vis comme une victoire. La bienveillance me fait du bien. J’aime aider les autres, cela fait partie de ma mission de vie.

CINÉMA. Vous voulez me faire plaisir ? Un plan cinéma ! J’adore ça. J’aime tous les films mais j’avoue une préférence pour Superman et Thor… Bon, après tout, j’ai deux fils. Du coup, Marvel et DC Comics n’ont aucun secret pour moi.

DISNEYLAND. J’ai eu la chance d’y aller deux fois et je rêve d’une troisième fois. J’y ai vécu les plus beaux moments de ma vie. A la maison, c’est Disney World. Nous craquons pour ce monde féerique.

ELÈVES. Voilà vingt-neuf ans que je suis dans l’enseignement. J’ai côtoyé des milliers d’élèves que j’appelle “mes enfants”. Mon métier m’apporte de la joie tous les jours. J’ai choisi de devenir “professeure” quand j’avais huit ans. J’ai réalisé un de mes rêves.

FOI. Dieu est au centre de mon existence. Il m’a sauvé la vie. Dans ma relation avec Lui, je trouve calme et bonheur. Il habite mon cœur et je voudrais lui consacrer ma vie.

GUERRE. La Seconde Guerre mondiale me fascine. J’avais sept ans quand ma mère m’a proposé de lire “Le Journal d’Anne Frank”. Depuis, tout ce qui a un lien avec cette guerre m’attire. Ce n’est pas une fascination pour le morbide, loin de là, mais plutôt une fascination pour la capacité à survivre. Cette guerre a été témoigné des plus beaux actes de bravoure. Je vous conseille de lire “Un sac de billes”, de Joseph Joffo.

HOSSEINI. Khaled de son prénom. Un écrivain américain d’origine afghane que j’ai découvert grâce à mes élèves. Toujours le monde de la guerre, des épreuves et de la résilience…

IBVM. L’Institut de la Bienheureuse Vierge Marie. Institut à qui j’ai consacré ma vie et qui a fait de moi ce que je suis. Au Lorette de Vacoas, pendant l’enfance, puis aux Lorettes de Rose-Hill, de Port-Louis et maintenant de Quatre Bornes, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes merveilleuses avec des valeurs solides. Je pense à Mère du Bon Pasteur ou à Sœur Monique. Je suis bénie de côtoyer cet univers chaque jour de ma vie.

JOIE. J’aime rire et mes éclats de rire ont fait trembler certains murs. J’aime taquiner ceux que j’aime.

KYLLIAN. Mon cadet, mon amour de fils. Passionné par le foot et le basket, il devient de plus en plus grand et sage. Sa meilleure blague ? Quand je suis obligée de lever la tête pour le regarder. Je suis sa “petite maman”. Je ferai tout pour son bonheur.

LUNA. Ma deuxième chatte. Les animaux qui vivent chez moi sont des bêtes sauvées de la rue et de la mort. Luna a été ramassée dans une poubelle. Avec Perpi et Tinkerbell, les deux autres, elles font notre bonheur aux enfants et à moi.

MAMAN. Hommage à ma maman Jocelyne. Un modèle. Elle m’a tout transmis : l’amour pour la prière, la lecture, le cinéma, le monde du spectacle… A six ans, elle m’emmenait voir des opérettes au Plaza. Il fallait s’habiller avec élégance et elle portait ses plus beaux bijoux. Elle est si jolie ma maman. J’ai pour elle une admiration sans bornes.

NUMÉRIQUE. Je suis éblouie par la technologie. J’ai découvert les merveilles des cours en ligne, la correction en ligne, les livres numériques. Je ne jure que par la technologie.

OUBLI. J’aimerais oublier certains épisodes de ma vie, certains visages…

PAPA. Mon père, ce héros. Mon ange au fusil. J’étais sa “Cobaba”. Il m’a appris à me débrouiller, à survivre. Rien ne lui faisait peur. Je suis si fière d’être sa fille. Il m’a transmis son courage, sa générosité, sa résilience.

QUEUE. Toutes les queues d’animaux qui m’accueillent tous les matins au réveil… Mes six chiens, mes trois chattes. Leur queue est leur indicateur de bonheur. Ça s’agite dans tous les sens pour dire bonjour à leur maman humaine.

RÉSILIENCE. Je tire ma force des épreuves de la vie. J’apprends à vivre avec. Rien ne me fera jamais baisser les bras.

SAMUEL. Mon amour de fils ainé. Sa taille est aussi grande que son cœur. Il a reçu de mon père son courage et sa force physique et morale.

THEATRALIS. Le projet d’une vie d’artiste. Mon groupe de théâtre a la passion vrillée aux tripes et nous transmettons au public cette rage de rendre vivantes des pièces de papier. Faire vivre le théâtre tout en faisant du bénévolat : voilà les buts de Theatralis. Jusqu’aujourd’hui, nous avons remis plus d’un million de roupies de dons alors que nous n’avons quasiment pas de sponsors, mais cette troupe est bénie depuis vingt-et-un ans maintenant.

UNION. Elle fait la force. J’ai le bonheur de vivre de belles unions avec de belles personnes.

VÉRITÉ. La vérité sort de la terre. Il ne sert à rien de mentir, la vérité finit toujours par éclater.

WEEK-END. Mon moment favori de la semaine. Farniente, sorties en famille dès le vendredi après-midi pour voir le coucher du soleil tout en regardant les enfants jouer au foot sur la plage. Rien ne vaut ça.

XENA. La princesse guerrière. Pour mes fils, je suis une princesse. Pour mes amis, je suis une guerrière. Xena incarne ma force morale.

YEUX. Les miroirs de l’âme. J’aime les regards francs, directs ; les gens qui laissent entrevoir leur âme dans leur regard. Ils sont peu.

ZIDANE. Fan de l’équipe de France de football depuis l’enfance, Zinedine Zidane reste, pour moi, LE champion. J’ai pleuré au moment de son coup de boule, j’ai crié “Non !!!” Il reste humain après tout et je l’admire pour cela.