Daryl Rivet

“Hope is not a strategy”

Daryl Rivet, 39 ans, est à la tête de Superdist, une filiale du groupe ENL, grand distributeur de produits et services des technologies de l’information. Cet homme posé et réfléchi, très actif dans le giron des anciens élèves du collège du Saint-Esprit, est par ailleurs le nouveau président de la Mauritius IT Industry Association, la MIATA. C’est dans son bureau, à Pailles, qu’il nous a reçus.

Texte : Axelle GAILLARD

SA DEVISE

“Hope is not a strategy!” Il faut savoir planifier son temps, travailler dur, se préparer à toute éventualité et s’adapter rapidement aux changements.

SA MÉTHODE

Toujours être à l’écoute de mes collaborateurs, de mes partenaires et de mes clients. Être prêt à apprendre des autres et à partager. Nous travaillons dans un environnement et un secteur dynamiques ; aussi, il est très important que nous soyons disposés à changer de fusil d’épaule si nécessaire.

SA VALEUR

L’honnêteté et l’intégrité. J’ai grandi dans une famille où ces deux valeurs sont sacrées et, depuis que je suis petit, ce sont des fondements qui me tiennent à cœur. Vos clients, vos collègues et vos interlocuteurs testent constamment votre droiture et votre transparence. S’ils ont le moindre doute, ils ne traiteront plus ou ne communiqueront plus avec vous sans que vous sachiez pourquoi. L’honnêteté et l’intégrité sont des valeurs essentielles pour assurer le succès d’une entreprise sur le long terme.

SA FORCE

Je sais simplifier les choses, ce qui m’aide à comprendre plus facilement. “La véritable intelligence consiste à simplifier ce qui est complexe et à ne pas complexifier ce qui est simple”, disait Pascal Dray, docteur français en économie.

SA FAIBLESSE

Mon impatience. Je déteste attendre et je suis très peu indulgent envers les gens qui font traîner les choses. Je m’ennuie rapidement. Pour moi, les choses doivent se faire vite et bien. J’ai besoin chaque jour de nouveau challenges ; la routine m’indispose ! Le revers de la médaille : je n’ai pas assez de recul sur les choses parfois.

SON RÊVE

Le même que celui de John Lennon. “Imagine no possessions | I wonder if you can | No need for greed or hunger | A brotherhood of man | Imagine all the people | Sharing all the world.”

Je rêve qu’au moins cela se réalisera ici afin que nos jeunes puissent bâtir cette île Maurice nouvelle, sans barrière de richesses, de races, de couleurs et de religions. La main dans la main, comme on sait si bien le dire.

SA FIERTÉ

Je suis fier de mon équipe, qui travaille dur afin qu’on réalise nos objectifs, mais aussi fier de l’extension régionale et africaine de Superdist. J’ai toujours eu un principe : “We celebrate our success, but the next day we move on as we don’t live on past glory.”

SON REGRET

Mieux vaut avoir des remords que des regrets. Il est préférable de se lancer et d’oser, quitte ensuite à s’apercevoir qu’on s’est trompé et qu’on n’aurait pas dû, au lieu de toujours avoir à regretter de ne pas avoir essayé.

SON DÉFI

Au bureau, à la maison ou en société, j’aspire à être un homme meilleur. C’est un travail de longue haleine, un cheminement continu !

SON BRAS DROIT

Mon épouse Ingrid, sans hésitation. Sans elle, je n’aurais pu me consacrer pleinement à mon travail. C’est elle qui s’occupe de tout à la maison bien qu’elle ait, elle aussi, un emploi du temps chargé et des obligations professionnelles. Ingrid est toujours de bon conseil et a été à mes côtés dans les bons comme dans les mauvais moments.

SON INSPIRATION

Les voyages. J’ai visité plus de 70 pays, ce qui m’a permis de découvrir d’autres cultures. Les différentes visions des peuples à travers le monde m’inspirent.

SON MENTOR

Mon Père, Raymond Rivet (Ndlr : ancien député et ministre du PMSD et ancien recteur du collège du Saint-Esprit). Il m’a appris l’importance de ne jamais baisser les bras et de toujours se battre pour ses convictions tout en respectant les autres. Il m’a aussi transmis le sens du partage.

SON OBJET FÉTICHE

Le médaillon en forme de croix que je porte à ma chaine. Je ne m’en sépare jamais car elle représente ma croyance. Le prénom de ma mère, Danielle, y est gravé. Elle est décédée subitement en 2016. C’était une grande dame, une battante, qui m’a élevé avec beaucoup d’amour.

DANS DIX ANS…

C’est loin dix ans… A la retraite ? En politique ? Je ne sais pas encore. Mais je serai certainement en train, à ma façon, d’emmener ma pierre à l’édifice.